passerelles - comme un lien entre liberté et prison. un lien infranchissable, entre deux rives opposées. une relation chaotique, une relation impossible. mais, parfois, quelques oiseaux des cieux viennent se déposer en son milieu. quelques tigres en cages s'en vont les rejoindre dans leur défi. la tête haute, le regard perdu, ils sautent de ces passerelles fébriles. ils sautent, attendant paisiblement le contact de l'eau, qui telle une gifle, les emmènera sous les soupirs de la réalité.

rochers - si pointus, si ardus. vous déposez vos pieds nus sur ces roches qui vous dominent, vous domptent, vous éblouissent. de leur sûreté inébranlable, de ce cœur de pierre intouchable, de cette force indomptable. vos pieds égratignés perpétuent leur route sur la surface rêche et sèche de ces rochers émergés. avant de plonger pour atténuer cette douleur oppressante sous l'assaut réconfortant du lac.

plateforme - avez vous déjà rêvé de toucher de vos mains le cœur de la rivière, de le serrer près de vos chairs, d'y demeurer dans l'éternité. il est là, plateforme en bois échoué au centre du lac. sous le soleil ardent, si vous souhaitez y déposer votre âme, il vous faudra traverser les eaux mouvementées à la nage.