grotte - elle est telle la noirceur de vos cœurs broyés. de vos pensées jetées sur le bas-côtés. elle est comme le monde, comme la vie, comme ces ombres qui vagabondent à la lumière et se consument d'eux-mêmes, sous cette chaleur extravagante, prenante, vous brûle davantage au fil de vos journées, de vos espoirs, de cette seconde où vous pensez avoir trouvé votre place. avant d'ouvrir les yeux. et de regagner votre antre. l'antre du loup, dans laquelle les hurlements de plus d'un résonnèrent entre ces parois invincibles. l'antre des hurlements.

maison abandonnée - ébranlée par la vie, elle abrite les siens. ceux qui ont perdus cette lueur en leur cœur, ceux qui se noient dans leur désespoir et broient du noir. ceux qui ne sont plus. des ombres, des décharnés, des grands brûlés. ils se précipitent sous son ombre bouleversée, à la recherche d'un tant soit peu de réconfort. havre des drogues, sanctuaire de tout camé intéressé. pour les plus détruits, bienvenue dans votre paradis.

tunnel désafecté - entre montagnes et ville, ce tunnel est tel vos pensées. ténèbres grouillants, sombres songes et baisers empoisonnés. ce tunnel est noir, noir, si noir. il vous dévore, agonise, vous supplie. parfois, vous vous égarez sous ce spectre émérite. sous toute cette peur qui vous bouffe. parfois, vous vous enfoncez au plus profond de vos effrois et vous les vivez comme s'ils existaient. ce tunnel, est votre plus grande crainte. cette émotion qui vous dévore, ravage vos chairs et vos cœurs.