pièce dissimulée - vos pas vous entraînent sur des sentiers méconnus, des couloirs qui n'en finissent plus, ces détours qui se croisent, ces boyaux qui s'emmêlent et se rejoignent. et. parmi ce labyrinthe imperturbable, se dissimule cette pièce. éloignée des regards, seuls les plus téméraires peuvent avoir la chance de tomber sur ce lieu. son existence est pareil à une légende. pourtant, elle est là, perdue dans la foule. une ombre qui glisse sous vos yeux, son entrée n'est que pensée. mais, en son sein, tout est si vivant, explosant d'une ferveur que personne ne pourrait imaginer. de l'art à l'état brut qui percute les murs, cette rage qui vibre et qui s'anime sous vos yeux ébahis.

douches - l'entend-tu? le tintement de l'eau qui s'épuise, qui consume votre peau abîmée, blessée par toute cette violence. qui vous broie, vous griffe, vous tue. vous en rêvez. de la chaleur de l'eau qui s'écoule sur vos corps, vous guérit de toutes vos plaies, vous lave intérieurement, extérieurement. comme le calme après la tempête, personne ne peut vous retirer ce moment. pas même vos joues rosées par ce manque d'intimité effroyable. rien ni personne ne peut vous enlever quoi que ce soit.

toilettes - l'odeur n'est pas la plus agréable, le lieu n'est pas le plus somptueux. mais, au-delà de cette apparence platonique, nombreuses sont les âmes en peine à venir se réfugier entre les cabines. abandonner leurs larmes, s'isoler du reste du monde, profiter de leur solitude quelques secondes. la plupart des toilettes ne possèdent pas de portes, pourtant, dans un recoin, cette cabine isolée accueille les plus pressés dans l'intimité.

salle de détente - nombreux êtes vous à souhaiter vous avachir quelques jours, en ce sanctuaire de bien-être, cet havre de paix qui n'attend que vous et vos corps épuisés, vos cœurs en dérive et vos pensées exorbitées. déposez votre peine au creux de ce hamac, vos maux au sein de ce coussin et votre esprit en harmonie avec cette musique qui dissipe vos douleurs les plus majeures.

salle des visites - sans toi. notre monde ne serait plus notre monde. il ne serait qu'ombres et plaines ténébreuses, mers ravagées, tempêtes en fureur et déluges de ces ressentis explosant littéralement. il ne serait plus, tout simplement. alors, viens donc danser avec nous une dernière fois, te perdre dans nos regards épuisés, nous réconforter, nous embrasser, nous serrer si près de toi, près, tout près. une dernière fois.