"Elle était belle, tu sais. Elle était précieuse. Elle croyait en moi, du moins elle en avait l'air, et ça me faisait du bien. Elle était pure, elle riait souvent, j'aimais ça. Elle semblait si légère, elle avait réussi à s'évader du monde. On était libres, et c'était magique.

- Tu es aveugle, encore aujourd'hui. Réveille-toi, tu n'es plus un enfant, tu dois grandir. Tu dois te détacher de ta naïveté, arrêter de rêver tout le temps ; tu dois redescendre sur terre, ou tu sombreras.

- Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Tout était si parfait, on était si parfaits, nous deux, contre eux tous. On était en vie. Les autres n'ont jamais su ouvrir les yeux ; nous, on avait trouvé, on connaissait la vraie beauté du monde. Alors pourquoi ? Comment elle a pu me faire ça, à moi ? Qu'est-ce qui clochait chez elle ?

- Tu ne te remets jamais en question, égoïste. Tu imposes ta vision des choses aux autres, et, comme un gosse, tu ne considères même pas les opinions de tes opposants, tu préfères te braquer sans entendre ce qu'on peut avoir à te dire, c'en est ridicule. Tes notes baissaient graduellement, tu séchais les cours, tu passais ton temps dans la rue, à faire tes dessins sur les murs et à vandaliser les biens publics. Comment pensais-tu que ça finirait ? Elle t'avait trouvé romantique, au début, elle s'était dit que tu avais de la profondeur, mais elle n'était pas débile. Personne ne veut d'un raté, alors elle a préféré en finir, c'est tout à fait compréhensible. Et ça t'arrivera encore, si tu ne fais rien pour changer.

- Elle m'a trahi. On s'était promis de rester ensemble pour la vie, et de ne jamais arrêter notre combat. On s'en foutait, du reste, tant qu'on était libres. Mais non, madame a préféré laisser son salaud de père lui bourrer le crâne, à coups de "Pense à ton avenir" et de "Tu n'as plus le temps pour de telles gamineries, maintenant". J't'en foutrais, moi. Il a jamais pu me saquer, le vieux, il m'a toujours pris de haut, comme tous les autres, sous prétexte que je voulais pas me laisser amadouer par leurs sourires et leurs caresses. C'est débile, on peut pas juger du futur ou de l'intelligence d'une personne en fonction de sa capacité à obéir aux ordres d'une autre. Je veux pas d'une vie chiante, je veux m'amuser, je veux être libre. Je voulais juste m'envoler.

- Tu te prends pour un rebelle ? Tu n'es qu'un idiot, et tu vas vite tomber. Elle t'a abandonné parce que c'était la chose la plus décente à faire, tu ne peux pas en vouloir à quelqu'un d'être raisonnable. Tu devenais trop obsessif, trop possessif, tu ne la lâchais plus, et elle étouffait.

- Parce que je l'aimais, parce qu'elle était à moi. Et elle m'a poignardé.

- Non. Parce que tu as un manque émotionnel, même si tu le dénies. Parce que ton père a expiré peu après ta naissance, que ta mère ne s'en est jamais remise, parce qu'elle n'a jamais fait attention à toi. Alors, tu as besoin d'attention, et, quand quelqu'un t'en donnes, tu deviens abusif, tu veux garder cette personne pour toi, tu veux l'emprisonner derrière les barreaux de ta frustration. Mais le monde ne marche pas comme ça.

- Je suis retourné chez elle, après. J'ai voulu la revoir, je suis allé la supplier de me reprendre, c'était pathétique. Mais elle a refusé, elle m'a dit de me barrer, elle m'a dit que je lui faisais peur. Comment ? Moi, je suis gentil, et aimant, comment est-ce qu'elle peut me mentir à la gueule comme ça ?

- Tu t'énerves.

- J'ai pas pu l'empêcher. Le coup est parti. Et elle l'avait cherché. Mais son foutu père n'a pas arrangé les choses. Il a voulu me rejeter la faute dessus, faire croire à sa fille que j'étais un monstre. J'ai pas supporté qu'un tel connard me sous-estime de la sorte, alors je lui ai refait le portrait. J'ai déversé toute ma colère sur lui, tous ces sentiments que j'avais enfouis. C'était la libération.

- Bravo, tu as perdu le contrôle, une fois de plus. Et il dit qu'il s'est senti "libéré". Ne me fais pas rire. Tu t'es senti vivant, au tribunal ? Tu te sens libre, enfermé ici ? C'est stupide.
Mais il te reste encore une chance, et je ne peux m'empêcher d'avoir encore un peu d'espoir pour toi. Tu n'es pas une mauvaise personne, au fond, juste un humain avec un grand manque. Mais tu aimes le contact, tu es un idéaliste, tu aimes peindre, et tu es plutôt doué, tu as des choses à exprimer... tu pourrais bien tourner, si tu essayais un peu. Alors je vais te laisser décider de ton avenir. Moi, j'observe, et je retranscris, mais ne t'attend pas à de la compassion, je ne te ferai pas de cadeaux. Tu seras puni pour tes fautes, récompensé pour tes accomplissements. Je serai seul juge de tes actions, mais, après tout, celui qui fait cette histoire, c'est toi, et toi seul."

Vous pouvez m'appeler Kim, ou Kimy, ou Kimou, ou autre chose, si vous trouvez... J'ai 16 ans, et j'aime beaucoup l'idée de ce fofo, je pense que ça peut donner des intrigues et des personnages super intéressants, et j'ai hâte de commencer à rp       Code: [b]Aram Gevorgyan[/b]

   

Je suis enfermé, qu'est-ce que vous pensez que ça fait ? Je veux pas être ici, je veux sortir, vous avez pas le droit de me garder en cage.

Ils l'ont cherché. Ils étaient contre moi, ils m'ont sous-estimé, ils me voyaient comme un moins que rien. J'ai rien fait de mal, c'est de leur faute, c'est la faute de ce monde de merde.

Changer ? Je me trouve bien, moi, je vois aucun problème dans ma personnalité. Ma seule envie est d'en finir avec cet endroit et de pouvoir sortir d'ici le plus rapidement possible, c'est tout. Laissez-moi...